D’où vient la cible de net zéro ?
L’origine du terme « net zéro » dans le contexte des changements climatiques remonte aux discussions au sein des communautés scientifiques et politiques, en particulier au début des années 2000.
Il a pris de l’importance avec l’adoption de l’Accord de Paris en 2015, où les pays se sont engagés à limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2 degrés Celsius au-dessus des niveaux préindustriels, en tentant de le limiter à 1,5 degré Celsius. Pour arriver à atteindre ces objectifs, il faut atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici le milieu du siècle, comme il est indiqué dans l’accord.
Depuis lors, « zéro émission nette » est devenue une cible largement reconnue et adoptée par les gouvernements, les entreprises et les organisations afin de lutter contre les changements climatiques et faire la transition vers une économie à faibles émissions de carbone.
Que sont les cibles de zéro émission nette ?
Pour répondre à la demande croissante des investisseurs et du public, ainsi que pour des raisons économiques, les organisations se dotent de plus en plus des objectifs de zéro émission nette. Celles-ci impliquent un engagement à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre à un niveau aussi près que possible de zéro d’ici 2050.
Pour y arriver, plusieurs stratégies peuvent être employées : faire la transition vers les énergies renouvelables, viser l’efficacité énergétique ou encore réduire les déchets.
Ces engagements vont au-delà des émissions opérationnelles pour inclure l’ensemble de la chaîne de valeur - fournisseurs, clients et cycle de vie des produits.
Si la réduction directe des émissions n’est pas possible, les entreprises peuvent compenser leurs émissions en achetant des crédits de carbone qui serviront à financer des projets comme la plantation d’arbres ou le développement d’énergies renouvelables.
Les avantages d’adopter des cibles de réduction d’émissions
- Réputation : Les entreprises qui priorisent la durabilité et s’attaquent activement à la crise climatique sont plus susceptibles d’attirer les consommateurs et les investisseurs.
- Compétitivité : À mesure que les gouvernements mondiaux renforcent leurs réglementations et leurs mécanismes de tarification du carbone, les entreprises qui se sont engagées à atteindre zéro émission nette seront mieux préparées à se conformer à ces exigences et aux coûts additionnels qui en résultent.
- Innovation : La poursuite de zéro émission nette pousse les entreprises à développer et à adopter des technologies propres, y compris des énergies renouvelables, des équipements écoénergétiques et des matériaux durables, , ce qui leur donne un avantage concurrentiel.
L’atteinte de zéro émission nette est plus qu’une tendance ; c’est une occasion pour les entreprises de contribuer à un avenir durable et résilient. Le concept d’une transition juste garantit que ce changement est équitable et inclusif, créant des opportunités d’emploi de qualité et garantissant que personne n’est laissé pour compte. Cette approche est particulièrement importante dans les économies qui dépendent fortement des combustibles fossiles, comme celle du Canada.
Les entreprises qui s’engagent à atteindre des objectifs de zéro émission nette peuvent récolter de multiples avantages : réduire leur empreinte environnementale, renforcer leur avantage concurrentiel et protéger la planète pour les générations futures.
Étude de cas
Le CN est l’un des plus importants exploitants ferroviaires en Amérique du Nord. En tant qu’option plus abordable et plus durable sur le plan environnemental que le transport par camion, le réseau ferroviaire possède un avantage concurrentiel dans la distribution et le transport long-courrier.
- Le transport de marchandises par train plutôt que par camion réduit les émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 75 %.
- Dans le cadre de son engagement envers la Science Based Targets initiative (SBTi), le CN s’est commis à atteindre zéro émission nette de carbone dans l’ensemble de sa chaîne de valeur d’ici 2050.
- Les initiatives liées au climat du CN comprennent entre autres la modernisation des locomotives d'occasion, ce qui améliore la fiabilité de son parc actuel et contribue à réduire l’empreinte carbone de ses chemins de fer.
Source : Corporation Fiera Capital, 2024
Vous pouvez retrouver cette entreprise dans le FNB Développement durable d’actions canadiennes BNI et le fonds de développement durable d’actions canadiennes BNI
Pourquoi un investisseur devrait-il s’intéresser à des stratégies climatiques ?
Selon Solène Hanquier, cheffe de l’investissement responsable chez BNI :
« Ces stratégies sont intéressantes pour les investisseurs, car d’une part, elles offrent des occasions d’investir dans des entreprises bien positionnées pour bénéficier financièrement de la transition vers une économie faible en carbone et d’autre part, elles permettent de diminuer l’empreinte carbone de leur portefeuille. C’est le meilleur des deux mondes ! »
Alors que l’économie mondiale est sur la voie de zéro émission nette, de nombreux risques et occasions d'affaires émergent. Un portefeuille composé d’émetteurs s’étant fixé des objectifs d’atteinte de zéro émission nette se place en position avantageuse pour faire face aux bouleversements occasionnés par la transition vers un monde sobre en carbone.
Orienter ses placements vers des solutions aux défis climatiques, c’est contribuer comme investisseur à bâtir l’économie de demain.