Le lancement de PineStone, la croissance initiale et la vision à long terme
Nadim Rizk revient sur la fondation de PineStone, une firme qui mise sur la croissance composée des entreprises pour générer des résultats à long terme. Il détaille son parcours, les défis rencontrés lors de la création de PineStone, ainsi que sa stratégie de croissance. Il souligne également l'importance de l'équipe et de la continuité dans les processus d'investissement.
Le focus sur le « capital compounding », c'est vraiment ça qui nous a beaucoup aidé à générer toute cette valeur. PineStone est né en mars 2021. Je dis souvent, c'est mon quatrième bébé, j'ai trois enfants à la maison. C'est un rêve depuis que je suis jeune, c'est vraiment quelque chose qu'on avait envie de faire depuis très longtemps. On voulait avoir une boutique qui très axée sur le client, très e sur le « compounding »de capital, qui se spécialise, et qui est très performante dans un créneau qui est très spécifique, plutôt d'une entreprise qui est axée sur la vente de produits.
L'équipe et moi, on est quasiment à 100 % investi aussi dans les produits de PineStone. Un « enlignement of interest » qui très, très fort avec les clients. Et aussi, on est détenteurs de la firme PineStone, elle est privée avec onze « partners ». Puis, on a de l'intérêt à élargir la liste des « partners ». On est très fiers d'avoir des « partnerships» , et on a une très grande préférence à rester indépendants et pas avoir un actionnaire extérieur. On peut donner un peu le « timeline » en 2021 jusqu'à presque l'été 2022. C'était vraiment une période où on a mis en place les systèmes, la comptabilité, la compliance, tout ce qui est technologie, etc. Puis c'était relativement long, ça a pris plus qu'un an parce qu'on voulait vraiment prendre le temps nécessaire pour faire quelque chose comme on dit en anglais d’« Institutional grade » quelque chose de très bien structuré. Je pense que ça sert aussi à nous aider beaucoup à gagner en un an de mandat institutionnel, c'est de le voir bien bâti et investi « from day one ». C'était long, on a mis des « division heads » qui ont beaucoup d'expérience. En fait, a à peu près un mois qu’un an aussi, j'ai engagé un COO Claudia qui est extraordinaire, qui est maintenant fait se rapporte à moi, mais qui gère tout ce qui est opérationnel parce qu'on est à peu près presque 40 employés maintenant à Montréal, on a quelques employés aux États-Unis, quelques employés, une employée à Londres, en Angleterre. Mais on a eu une croissance quand même. En fait, on a triplé le nombre d'employés depuis le lancement. Très beau succès. On est très fiers aussi à d’être à Montréal et d'avoir une firme, une nouvelle firme, qui gère la gestion mondiale. C'est quelque chose qui aussi, qui nous rend très fiers. Si on exclut le « business legacy »de Fiera, on vient de dépasser 30 milliards d'actifs de business direct chez PineStone, ce qui est complètement extraordinaire et complètement fou. On n'a jamais imaginé que ce serait aussi gros, aussi vite que ça. On est très, très fiers et très heureux, et on apprécie beaucoup les clients et les investisseurs, comme la Banque Nationale, qui ont cru à PineStone dès le début.
Pour moi, le de succès, je pense que ça vient surtout en première partie du focus. On est très, très « focused » sur une stratégie spécifique. On est vraiment très bon à faire de la gestion de « equity » de « stocks », et on a un style de gestion qui est très à long terme. On est investi dans des boîtes avec un « mindset » d'investisseur privé, on est actionnaire de cette compagnie. Par exemple, à l'international, on est investi dans une compagnie d'hôtellerie qui s'appelle IHG Group depuis 2010. C'est une compagnie dans laquelle on a l'impression à l'interne ici qu'on est actionnaire de ces chaînes d'hôtels, même si c'est dans un « setup » d'une compagnie publique.
Le focus sur le « capital compounding », c'est vraiment ça qui nous a beaucoup aidés à générer toute cette valeur. En même temps, on a une obsession par la perte de capital. On a vraiment un gros, comme j'ai dit, une grande obsession de ne perdre de l'argent. Et on pense que ne pas perdre de l'argent et continuellement faire du « compounding », même si c'est du « compounding » qui n'est pas très élevé d'une année à l'autre, « over time », génère des chiffres qui sont assez gros. Le style d'investissement aussi n'a pas jamais changé. L'équipe, il que je mentionne l'équipe parce que j'ai une équipe extraordinaire qui est avec moi depuis 2009 dès le début chez Fiera. Même Andrew Chan est mon « sidekick », mon Charlie Munger, en fait, travaille avec moi depuis presque 20 ans. Il y a aussi beaucoup de continuité dans l'équipe et dans les processus de recherche. Moi, je pense que vraiment ça le secret de la recette.
Parcours personnel et évolution de la philosophie de placement
Dans cet extrait, il partage son parcours dans le monde de l'investissement, de ses débuts comme investisseur amateur avec son père, à son début de carrière au fonds de pension du Canadien National. Il nous explique comment ses expériences ont façonné sa philosophie de placement et rappelle l'importance de l'humilité et de l'adaptabilité dans un marché en constante évolution.
Le style, je pense que c'est une réaction à une situation d'enfance. Dans mon adolescence, vers l'âge de 14-15 ans, j'ai découvert l'investissement avec mon père qui était médecin de famille, qui est encore avec nous mes qui est retraité. Ce qu'on faisait surtout, c'était de la spéculation. On cherchait surtout des « penny stocks » qui se transigeaient à des prix qui sont très faibles.
Ce qu'on a essayé de faire, c'est vraiment de faire beaucoup d'argent dans un seul coup vite. Et c'est, une stratégie qui n'a pas très bien fonctionné. On n'a pas eu énormément de succès avec ça. Ça m'a fait de quoi. Ça m'a fait un peu un complexe parce que j'avais perdu tous mes « savings » que j'avais avec mon père. Mais c'est vraiment ça qui a fait que j'ai eu le "bug" de l'investissement. Je suis vraiment tombé en amour, et c'est ça que j'ai voulu faire. J'ai commencé assez jeune à lire des livres d'investissement. Le fameux livre de Peter Lynch, j'ai l’ai lu quand j'avais 16-17 ans. C'est vraiment ça qui a commencé pour moi. Éventuellement, je suis allé à l'université, j'ai étudié en finance. J'ai fini à McGill, c'est pour ça que je suis à Montréal.
J'étais très intéressé par tout ce qui est « equity market », le « stock market », etc. Éventuellement, j'ai commencé ma carrière au fonds de pension du CN parce que j'avais rencontré le président du fonds, qui était un ancien de McGill et qui, CN, « back then », avait le style d'investissement très Buffet, concentré très longtemps. Et c'est ça qui en fait déclencher mon intérêt. Alors j'ai commencé ma carrière professionnelle en fonds de pension de CN qui était un match parfait avec mon intérêt et ma passion d'investissement à long terme.
La philosophie de placement « overall » je vous dirais, ne devrait pas changer, puis elle n'a pas vraiment changé depuis le début, après une vingtaine d'années. Fait que le focus sur des compagnies de qualité, le « capital compounding », le long terme, la concentration, ne devrait pas vraiment changer. Par contre, le processus qu'on utilise, il a changé, il a changé dans le passé. Moi, pense qu'il s'est vraiment amélioré. On est une équipe qui a commencé un peu « from scratch » On ne faisait pas partie d'une firme ou d'un mentor qui nous a faits appris à faire les choses ou qui nous a en fait « hand-over » disons. On l'a partie presque de zéro avec cette vision. Puis, les morceaux, toutes les briques ont été mises en place « piece by piece ». Au début, c'était long. Par exemple, on a mis en place les rapports de recherche, on a établi une structure de rapports de recherche, ça ressemble à quoi. On a établi un « screening tool ». On a commencé à engager des stagiaires, on a commencé à former des analystes. On a mis en place, "by the way," je dis on parce que Andrew était extrêmement important dans tous ces processus. Donc, on avait cette vision, “but we had to put it in place”. C'était quand même long, ça a commencé dans les années Montrosco, Fiera, etc. Ça, c'est quelque chose qui, je pense, va continuellement s'améliorer parce qu'il y a toujours quelque chose à apprendre dans cette industrie. Bon, peut-être que le « pace » va ralentir un peu par rapport aux quelques années quand on a commencé au début, mais il a toujours moyen de s'améliorer et de changer quelque chose dans le processus ou changer quelque chose dans la façon dont on investit, dans le déploiement de capital, dans les transactions. On fait beaucoup de ce que j'appelle du « data mining ». On a toute l'information de toutes les transactions qu'on a faites dès le début, puis on essaie de faire du « data mining » pour apprendre si est-ce qu'on est bon dans quelque chose, est-ce qu'on est moins bon dans quelque chose. Les petites transactions, les grosses transactions, les transactions en Asie, les « small cap », les « mid cap », les « large cap » peut analyser tout ce genre d'informations pour vraiment améliorer le processus.
Ça, il faut s'attendre à ce que le processus évolue et change avec le temps. Peut-être qu'un jour, en fait, on va parler de l’IA, tantôt on va peut-être intégrer de plus en plus d'analyses de IA dans le processus d'investissement. Tout est possible, oui.
Ça prend beaucoup d'humilité dans cette industrie, honnêtement, parce qu'en fait, l'investisseur….selon moi, l'investisseur qui réussit très bien, c'est une personne qui est capable de constamment traverser une ligne qui est assez droite entre le focus et la constance, « the consistency », et en fait sans nécessairement avoir énormément d'égo ou être énormément têtu. En fait, si on est d'un côté ou de l'autre, on va échouer. Il faut vraiment être capable de garder son cap. Mais en même temps, rester très modeste et aussi garder un « open mind » parce que les choses changent dans le marché.
Défis du marché, occasions manquées et risques géopolitiques
Ici, Nadim Rizk aborde l'évolution rapide du marché technologique et les risques macroéconomiques liés aux tensions géopolitiques, notamment entre les États-Unis et la Chine. Il souligne l'importance de rester concentré sur les entreprises détenues et d'être conscient des dynamiques de marché qui influencent la performance des investissements.
On est « focusé » sur le « compounding » des compagnies qu'on détient, et on pense que, éventuellement, ce n'est pas une garantie, mais qu'éventuellement, on va être capable de se rattraper « and catch-up ».
Le marché est souvent intéressé dans un créneau spécifique. Aujourd'hui, c'est AI, « Magnificent 7 ». Au début des années 2000, c'était beaucoup pays émergents, la Chine, les commodités, le pétrole. Il a toujours quelque chose qui est à la mode. Depuis 2009, tout ce qui est technologique en général aussi a très bien performé, c'est aussi quelque chose qu'on a dû vivre avec parce qu'on était très peu investi dans ces parts de marché, malheureusement.
La différence en 2023-2024, c'est que le « Magnificent 7 » et le AI Boom est arrivé très vite et dans une période extrêmement compressée. La difficulté n'est pas que NVDA s'est rendu à 3 trillions de « market cap », c'est que tout ça est arrivé dans une période de deux ans. Et c'est extrêmement difficile dans un marché qui est si concentré et si violent de « keep up » ou même de générer de la valeur.
Par contre, en général, on est beaucoup moins concerné, disons, ou stressé quand la sous-performance est surtout causée par quelque chose qu'on ne détient pas, surtout dans un marché qui est « narrow » et qui est très fort. Par exemple, cette année ou 2023, marché up 20 à 25 % et on est « behind » avec une performance de 15, 17, 18, 20, « whatever » c'est ça, on est, focusé sur le « compounding » des compagnies qu'on détient puis on pense qu'éventuellement, ce n'est pas une garantie, mais qu'éventuellement, on va être capable de se rattraper et « catch-up ».
On ne croit pas que Nvidia et la concentration de ces magnéficients 7 vont rester comme ça forever. Et Nvidia ne prendra pas 3 trillions de market cap chaque année. C'est impossible. En fait, depuis quelques semaines, ça a l'air de changer un peu. Pas parce que le business de Nvidia va pas bien, mais parce que pour X raisons, il a un intérêt dans le marché de s'élargir un peu il y a un élargissement de la performance du marché, qui est fait une très bonne nouvelle parce qu'un « bull market » n'est généralement pas « sustainable » quand c'est vraiment « drivé »si on veut par des « stocks » qui sont très limités. Ce sont généralement des périodes qui ne pas « sustainable ». Puis on voit déjà la performance relative à commencer à changer. À l’international, on n'a pas eu cette dynamique parce qu'il pas de concentration de méga-tech. Il a aussi très peu, il beaucoup moins d'exposé AI. Au US, ça a été très difficile. Puis dans le fond global, c'était un peu un mix des deux. Puis on le voit vraiment, surtout pour le produit US, on voit un changement de la performance qui est quand même assez drastique.
On n'est pas très concerné par les risques macroéconomiques, surtout quand c'est plutôt court terme à cause du style d’'investissement. Pas parce que ce n’est pas important, mais ça vient vraiment avec un style qui est beaucoup plus tactique, peut-être beaucoup plus « hedge fund », va être beaucoup plus sensible à des news flows de macroéconomie.
Dans notre cas, on est très au courant de ce qui se passe, fait que ce n’est pas quelque chose qu'on ignore, mais on ne réagit pas nécessairement à tout ce qui se passe. Par contre, oui, y a quelques aspects macros qui sont importants pour nous qu'on suit de près. Les gens ont tendance à oublier qu'on a passé à travers une période de presque une trentaine d'années où on a eu un « dividend peace », ce qui était quand même très bon pour les marchés publics, mais les marchés en général, tout ce qui est « asset appreciation ». Parce que depuis la fin des années 80 jusqu'à récemment il quelques années, les États-Unis, comme tu le sais, ont été la force majeure dans le monde. Donc ton super Power était contrôlée par un seul pays, ce qui est en fait très bon pour les marchés publics en général. Puis avant ça, on a eu une période plus difficile dans une guerre froide entre les États-Unis et l'Union soviétique. C'est beaucoup plus difficile quand il a deux ou trois superpuissances parce qu'il a toujours plus de tensions géopolitiques en général. Puis on le voit en fait aujourd'hui avec l'Ukraine, le Moyen-Orient, la Chine, Taïwan. Aujourd'hui avec le monté de la puissance de la Chine, on est en train de revoir un peu une nouvelle guerre froide entre les États-Unis et la Chine. Spécifiquement, la situation au Taïwan, c'est quelque chose qui nous préoccupe parce qu'on est un, on est investi dans Taiwan Semiconductor, c'est quand même une assez importante position pour nous. Mais aussi, Taiwan a une très forte concentration de production, de manufacture de semi-conducteurs qui est très importante à la planète en général. C'est quelque chose qu'on suit de près. Et les tensions, en fait, sont de plus en plus élevées entre les États-Unis et leurs alliés comme le Japon et les Philippines et la Chine et leurs alliés dans cette région, fait que quelque chose vraiment qu'on suit de près.
L'impact de l'IA sur l'investissement, les titres détenus et les perspectives
Dans le dernier segment, Nadim Rizk aborde l'impact potentiel de l'intelligence artificielle et des technologies émergentes, en les comparant à l'essor d'Internet dans les années 90. Il discute des défis liés à la conduite autonome, des évolutions dans le domaine de l'analyse financière grâce à l'IA, et des stratégies d'investissement dans des entreprises prometteuses.
Je pense que, un peu comme l'Internet dans les années, début des années 90, on est quand même encore « early stage », alors c'est difficile de savoir si ça va être quoi l'impact dans 5 ans, 10 ans, 15 ans. On sait que c'est potentiellement gros, comme qu'on savait en 90 ou 92 ou 95, que l'Internet allait avoir énormément d'impact. On ne savait pas ce que serait l'impact. Et on ne savait pas qu'en 2024 on allait communiquer sur Teams ou sur Zoom virtuellement, qui est quand même extraordinaire, que ce soit sur ton téléphone ou sur un ordinateur, partout dans le monde. L'IA, moi je pense, va être similaire. Oui, il a de potentiel de choses qu'on peut faire avec du AI, c'est juste qu'on ne pas, on n'est pas sûr encore que ça va ressembler à quoi. Puis dans certains cas, les gens avaient sous-estimé ou dans certains d'autres cas, les gens avaient surestimé. L'exemple qui vient en tête, c'est le « Autonomous Driving », je ne pas comment on dit ça en français, le « Self Driving ». On le sait parce qu'on est investi dans Google, qui est un des deux, trois compagnies qui est dans le « leading edge » dans le « Autonomous Driving » avec Waymo. Il y a Google, Tesla, une ou deux autres compagnies qui sont vraiment très investies dans ce secteur. C'était quelque chose que ces compagnies ont réalisé qu'il était beaucoup plus complexe à mettre en place. Conduire, c'est relativement complexe. L'être humain tient ça pour acquis. Il y a des combinaisons, surtout à Montréal avec toutes les constructions puis les cônes orange. Il y a une combinaison infinie de possibilités quand on conduit. Puis le IA est très bon dans des données spécifiques. Quand quelque chose arrive devant une auto qui se conduit toute seule, où il n'y a pas eu d'informations encore « downloadées » dans ce modèle, comme on dit, le IA de la difficulté à prendre une décision ou prendre la mauvaise décision.
Tout cela pour dire que potentiellement, moi je pense que cela va changer beaucoup de choses. Ça peut changer des choses dans notre industrie. Aussi en parlant de Google, potentiellement ça pourrait changer le business de « search », ce qui n'est encore pas vraiment arrivé. On avait un « concerrn » dessus et ce n'est pas le cas encore. Potentiellement, au lieu de faire un « search » sur Google, on pourrait faire des « searchs » de IA. En fait, Google c'est un des leaders dans les IA aussi. On parle de ChatGPT, mais Google Gemini, c'est quelque chose aussi qui est une des forces dans l’IA. Je pense que ça pourrait changer beaucoup de choses. Nous, on utilise plusieurs services d’IA déjà. On a en fait quelques « tools », pas juste « Copilot » avec Microsoft, mais par exemple sur FactSet, a des systèmes de IA qui nous aident à lire des rapports annuels d'une année à l'autre et à identifier les changements d'une année à l'autre. Généralement, faisaient des 10K ou des rapports annuels d'une année à l'autre pour voir ce qui changeait dans la compagnie. En général, les rapports annuels sont presque identiques d'une année à l'autre et il a quelques changements. En fait, il y a un système dans FactSet, dans le système de IA qui est capable de lire les deux documents et de résumer les changements. On est en train de le tester. Ce n'est pas parfait encore, mais c'est quand même assez intéressant à suivre. J'espère que la carrière d'analyse financière ne pas disparaître et être remplacée par une machine. Ça pourrait être ça aussi éventuellement. Des ordinateurs, des machines qui sont capables de faire une analyse financière plus détaillée, plus rapide qu'un humain et prendre une décision automatiquement.
Pour nous, c'est facile, je dirais. Il faut regarder notre top holdings. Vraiment des compagnies où on a les plus grandes convictions. Vraiment, ce sont des compagnies qui performent très bien. Ce sont des compagnies qu'on détient depuis plusieurs années, qu'on connaît bien, on a vraiment la confiance dans ce qui se passe dans le business et on a le « up-side » qui est intéressant. On regarde toujours trois à cinq ans devant. Plus long que ça, c'est très difficile et plus court que trois ans pour nous, c'est un peu de la spéculation. Je mentionnerai quelques noms à l'international dans les 'tops holdings, Novo Nordisk, compagnie pharmaceutique, Taiwan Semiconductor, a parlé de Taiwan Semi, Essilor pour les verres de lunettes et les lunettes, LSC Group. Aux États-Unis, des exemples comme Microsoft, bien sûr, dans l’IA et dans le cloud, MasterCard dans le paiement, Autozone dans le business de pièces automobiles, TJ Maxx dans le « retailing », Sherwin Williams dans la peinture commerciale. Vraiment des business extraordinaires. Pas nécessairement les « business » les plus « sexy » ou les plus existantes, mais c'est vraiment des franchises qui ont un « proven track record » pour générer beaucoup de valeur. On a énormément de confiance dans la structure, l'éthique de ces entreprises, la transparence, la gouvernance et les finances et la rentabilité de ces entreprises.