
Faits saillants
Au regard des performances du marché depuis le début de l'année, on pourrait penser qu'il ne s'est pas passé grand-chose. En réalité, les investisseurs sont confrontés à d'importantes forces conflictuelles avec, d'une part, une économie américaine qui semble toujours sur la bonne voie et, d'autre part, une administration Trump brutalement imprévisible.
Sur les six critères de références que nous avons établis pour confirmer un atterrissage en douceur, quatre sont désormais remplis grâce au ralentissement de la croissance des salaires, auquel s’ajoute le rebond de l’activité manufacturière au sud de la frontière.
Toutefois, il faut dire que la capacité du président américain à semer le flou sur le front des relations commerciales a battu des records depuis son inauguration, ce qui nous a d’ailleurs incités a publié un court commentaire disponible ici.
Une chose est sûre : ceux qui espèrent un éclaircissement rapide risquent d'être déçus. À ce titre, souvenez-vous que la dernière guerre commerciale avait duré environ deux ans. Et encore, M. Trump avait eu l'audace d'imposer momentanément des tarifs douaniers de 10 % sur l'aluminium canadien un mois après l'entrée en vigueur du nouveau traité de libreéchange en août 2020.
Cette fois, l’anxiété ambiante vis-à-vis l’inflation est un facteur limitant pour le président américain pour qui la promesse de « réduire de moitié les prix de l'énergie en l'espace de 12 mois » s’annonce plus facile à dire qu’à faire, surtout s’il entretient l’hostilité avec le Canada.
Pour l’instant, nous conservons notre allocation d’actif inchangé, celle-ci ayant relativement bien passé le test de résistance des derniers jours. Toutefois, l’incertitude persistante augmente les risques de surprises négatives sur la croissance mondiale en 2025, ce qui pourrait nous amener à adapter notre stratégie au cours des prochaines semaines