Les points de vue divergents
Milton Friedman, lauréat du prix Nobel d’économie, affirmait en 1970 que la responsabilité sociale d’une entreprise consiste à accroître ses profits1. Les partisans de l’IR, quant à eux, soutiennent que les sociétés devraient viser des objectifs plus larges dans le cadre de leurs activités. Selon eux, les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) devraient également être considérés dans l’évaluation de leur performance. Ces points de vue ne s’excluent toutefois pas mutuellement.
L’impératif de performance
Les recherches démontrent que l’intégration des critères ESG à l’analyse financière traditionnelle permet aux investisseurs de saisir les occasions de croissance à long terme. La prise en compte de ces facteurs peut améliorer la gestion des risques et contribuer à des rendements plus stables au fil du temps. La question n’est donc pas de savoir si les profits sont nécessaires, mais plutôt comment ils sont générés.
- Les pratiques de développement durable peuvent prévenir les dommages environnementaux et les réactions négatives qui en découlent de la part des parties prenantes.
- Un recrutement inclusif et des politiques progressistes en matière de ressources humaines peuvent aider à attirer et à retenir les meilleurs talents tout en réduisant le roulement de personnel coûteux.
- De meilleures règles de gouvernance peuvent accroître la valeur pour les actionnaires en empêchant les décisions à courte vue susceptibles de nuire à la rentabilité à long terme.
Source : AIR (https://www.riacanada.ca/fr/linvestissement-responsable/)
Le Rapport de tendances de l’IR canadien 2022 de l’Association pour l’investissement responsable montre que l’intégration des facteurs ESG dans le processus décisionnel des répondants est motivée par la recherche d’un meilleur rendement ajusté au risque.
L’essentiel à retenir
La meilleure façon pour une entreprise d’obtenir un avantage concurrentiel durable consiste à établir et entretenir des relations mutuellement bénéfiques avec ses parties prenantes. Demander aux émetteurs de rendre des comptes peut s’avérer lucratif pour les investisseurs. Il est vrai que ceux qui préconisent aujourd’hui l’investissement responsable caressent peut-être des ambitions plus nobles que faire des profits, mais cela ne veut pas dire que leurs méthodes sont mauvaises pour les affaires.
Fonds de développement durable BNI
Pour les investisseurs intéressés par l’investissement responsable, voici quelques fonds de développement durable offerts par Banque Nationale Investissements.
Fonds de développement durable d’actions canadiennes BNI (NBC5753)
Fonds de développement durable d’actions mondiales BNI (NBC5754)
Fonds de développement durable d’obligations canadiennes BNI (NBC5752)
1 Source :The New York Times (https://www.nytimes.com/1970/09/13/archives/a-friedman-doctrine-the-social-responsibility-of-business-is-to.html)