Les vecteurs de croissance…
Au cours des 10 dernières années, peu de marchés boursiers ont procuré des rendements supérieurs à ceux des États-Unis, où plusieurs secteurs ont connu une croissance à deux, voire à trois chiffres.
Ainsi, un montant initial de 100 $ CA dans l’indice S&P 500 au
début de 2011 valait autour de 470 $ CA une décennie plus tard,
illustre le graphique ci-dessous. Il s’agit d’un rendement total
enviable de quelque 370 % ou, annualisé, de 37 % en moyenne.
Ailleurs dans le monde, plusieurs indices phares n’ont pas offert la même performance au cours de cette période. Par exemple, un investissement dans l’indice MSCI Marchés émergents ($ CA), qui comprend notamment la dynamique Chine, a fait moins bien que le S&P 500 entre 2011 et 2020.
… vont peut-être changer !
À court et à moyen terme, la plus grande économie de la planète
profitera sans doute d’un net rebond lorsque la pandémie sera en voie
d’être endiguée, à la faveur d’un ambitieux programme de relance de
2000 milliards de dollars américains et de consommateurs impatients de
recommencer à dépenser et à voyager. Une reprise similaire semble se
dessiner pour le Canada.
Toutefois, les marchés boursiers américains continueront-ils d’être la locomotive du rendement ? Comme le présente le tableau ci-dessus, l’avenir semble plus nuancé. Voici quelques éléments qui méritent réflexion :
- États-Unis : les cours de nombreuses actions américaines à grande capitalisation, dans le secteur technologique notamment, ont atteint des sommets inégalés.
- Zone euro : à l’instar des États-Unis, l’Europe recèle plusieurs grandes sociétés bien établies, qui tirent des revenus du monde entier et dont les titres se négocient à meilleur prix.
- Chine : le géant chinois devrait continuer de dominer la croissance mondiale cette année, soutenu par une forte demande étrangère de ses produits. On y trouve un nombre grandissant de sociétés de la nouvelle économie, qui s’ajoutent aux Alibaba, Tencent et autres TikTok.
Sans compter qu’à plus longue échéance, nombre d’indicateurs démographiques et économiques plaident en faveur des marchés émergents : une population jeune, de plus en plus scolarisée et urbanisée, qui grossit les rangs d’une classe moyenne avide de biens et de services.
L’heure de la diversification
C’est connu, une bonne diversification de portefeuille contribue à bonifier le rendement tout en atténuant le risque. Et au cours des prochaines années, cette diversification semble inclure une plus grande exposition internationale :
- Plusieurs marchés internationaux développés offrent des ratios cours/bénéfices moins élevés.
- De plus, « les économies émergentes et en développement continueront à connaître le taux de croissance le plus élevé », lit-on dans Prévisions de marché à long terme 2020-2025, du bureau du chef des placements de BNI.
Les fonds communs de placement et les FNB constituent la meilleure façon d’en tirer profit. Par définition, ces solutions sont beaucoup plus diversifiées et moins sujettes aux humeurs des marchés que les actions individuelles. La possibilité de hausser l’exposition internationale offre ainsi aux investisseurs un outil de plus pour les aider à réaliser leurs objectifs financiers.