Voici quatre leçons à retenir si l’on regarde dans le rétroviseur.
1. Les liquidités ont des désavantages : de 1980 à aujourd’hui, les obligations1ont surclassé les placements liquides à court terme dans des contextes où les taux d’intérêt étaient stables ou à la baisse. Les liquidités2 ont un aspect sécurisant, le marché monétaire et les CPG offrent généralement un rendement supérieur à 4 % avec pratiquement aucun risque, mais il pourrait y avoir un prix à payer en demeurant trop longtemps dans la zone de confort.
2. Les années 1980 ne se répètent pas : le début des années 80 était une tout autre période avec des d’hypothèques à 21,5%, des CPG à 17,5% et de l’inflation à près 14%. L’inflation et les taux d’intérêt ont effectivement monté, mais nous sommes en quelque sorte revenus à un point d’équilibre, et des rendements obligataires à 35 %3 demeurent improbables.
3. Des taux d’intérêt chroniquement bas ne sont pas la norme : les taux d’intérêt sont demeurés bas pendant une longue période après la crise financière. Nous nous sommes habitués à l’argent à faible coût, car les taux d’intérêt ont souvent baissé sous l’inflation. À moins de problèmes économiques majeurs, il serait surprenant de voir les taux d’intérêt revenir à des niveaux pré COVID.
4. L’incertitude peut créer des occasions : à mesure que les investisseurs déplaçaient leurs liquidités dans des fonds du marché monétaire, le marché des obligations a commencé à incorporer des réductions futures des taux. Pendant longtemps, le faible niveau de volatilité a rendu moins complexe la sélection des titres à revenu fixe. Le nouveau contexte de la fluctuation des taux pourrait profiter aux gestionnaires actifs.
Dans un contexte de baisses potentielles des taux et de volatilité accrue, les investisseurs devraient tirer de la plus-value des portefeuilles obligataires. Conserver trop de liquidités trop longtemps pourrait s’avérer coûteux, car les obligations surclassent historiquement les placements liquides tout en constituant une meilleure diversification du risque lié aux actions à la suite d’une hausse des taux.
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Source : Banque du Canada &
Statistique Canada.
- Source CIO
Office (data via Refinitiv). Le rendement total est la somme du taux
de départ, de l'effet du roulement et de la variation des taux (nous
supposons des variations parallèles de la courbe de taux). Pour les
obligations corporatives (environ 30 % de l'univers global) nous
prenons pour acquis qu'il n'y aura pas de changement des écarts de
crédit par rapport aux titres d'État.
- Source:
Bloomberg, FTSE Canada Universe Bond.
- Source:
Bloomberg, FTSE Canada 91 Day TBill.
- Performance annuelle Moyenne du FTSE Canada Universe Bond yearly vs the FTSE Canada 91 Day TBill.